Gigli a Londra nel suo compleanno - 20 Marzo 1952 |
Ottawa. Gigli a électrisé son auditoire de la Capitale.
<< (...) Il suffisait de lire le programme du ténor italien pour se rendre compte des capacités de ce dernier. Personne autre que lui à 62 ans ne s'attaquerait à un aussi prétentieux mets composé de Meyerbeer et Mozart, de Schubert et Rachmaninov, de Curran et Verdi, de Chopin et Massenet, de Di Veroli et Leoncavallo, pour n'en nommer que la moitié, personne, dis-je, ne réussirait à faire ressortir et à souligner vocalement chacune des particularités qui distinguent ces différents compositeurs. Ce ne sont pas les 62 années de Gigli qui sont phénoménales, mais bien ses 20 ans qui ont fait jaillir de sa gorge une limpidité vocale qu'ont entretenu ses 30 ans, préservé ses 40 ans et conservé ses 60 ans. Car aujourd'hui la voix de Beniamino Gigli est presque la même qu'il y a vingt ans. Il est en somme le seul véritable disciple du "bel canto". Rien n'empêche que c'est là le plus pur des genres, sinon le plus beau. Puisque l'on a entendu du bel canto si rarement, je dirais même que c'est le nouveau genre! (...) >>
(Victor Vicq - "Le Droit", 24 giugno 1952)
<< (...) Il suffisait de lire le programme du ténor italien pour se rendre compte des capacités de ce dernier. Personne autre que lui à 62 ans ne s'attaquerait à un aussi prétentieux mets composé de Meyerbeer et Mozart, de Schubert et Rachmaninov, de Curran et Verdi, de Chopin et Massenet, de Di Veroli et Leoncavallo, pour n'en nommer que la moitié, personne, dis-je, ne réussirait à faire ressortir et à souligner vocalement chacune des particularités qui distinguent ces différents compositeurs. Ce ne sont pas les 62 années de Gigli qui sont phénoménales, mais bien ses 20 ans qui ont fait jaillir de sa gorge une limpidité vocale qu'ont entretenu ses 30 ans, préservé ses 40 ans et conservé ses 60 ans. Car aujourd'hui la voix de Beniamino Gigli est presque la même qu'il y a vingt ans. Il est en somme le seul véritable disciple du "bel canto". Rien n'empêche que c'est là le plus pur des genres, sinon le plus beau. Puisque l'on a entendu du bel canto si rarement, je dirais même que c'est le nouveau genre! (...) >>
(Victor Vicq - "Le Droit", 24 giugno 1952)
"(...) Bastava leggere il programma del tenore italiano per rendersi conto delle capacità di quest'ultimo. Nessuno a parte lui a 62 anni affronterebbe un 'menù' cosi' complicato composto di Meyerbeer e Mozart, di Schubert e Rachmaninov, di Curran e Verdi, di Chopin e Massenet, di Di Veroli e Leoncavallo, per citarne la metà, nessuno, dico, riuscirebbe a far emergere e a sottolineare le caratteristiche che distinguono i diversi compositori. Non sono i 62 anni di Gigli ad essere eccezionali, ma piuttosto i suoi 20 anni che hanno fatto sgorgare dalla sua bocca una purezza vocale intrattenuta ai suoi 30 anni, preservata ai suoi 40 e conservata fino ai suoi 60 anni. Perché oggi la voce di Beniamino Gigli è quasi la stessa di vent'anni fa. Egli è in sintesi il solo vero discepolo del "bel canto". Nulla impedisce (di dire) che sia il più puro tra i generi (musicali), addirittura il più bello. Poiché si ascolta il belcanto sì raramente, direi quasi che è il nuovo genere! (...)"
(trad. it. di Carolina Barone)